Né en Trégor. Études de journalisme à Paris. Dès 1952, il publie des chroniques sous le pseudonyme d’Olivier pour La Vie catholique illustrée. Collabore au Monde. Envoyé comme soldat en Algérie : cette guerre provoque une prise de conscience, qui s’affirmera : « Tu te découvres breton comme il n’est pas permis de l’être (…) Tu te décolonises. Tu es Berbère, Kabyle, Breton ». Vie à Sarcelles. Quitte Paris en 1973 et s’installe à Botzulan près de Pont-Aven, en accord avec Georges Hourdin, directeur de La Vie, pour lequel il continue d’écrire ses billets. Fondation du journal nationaliste breton La Nation bretonne et des éditions Kelenn, avec Glenmor et Alain Guel. Publication de Keltia Blues, 1971, La Fête de nuit, 1972. Poète, journaliste, essayiste, romancier : il ne cesse d’écrire. Universel et solitaire, il écrit dans un style ample, lyrique et passionné, qui apparente poésie et chant, et lui a valu d’être appelé « barde breton ». Un côté libre et inclassable, qu’on ne peut pourtant pas séparer de la littérature française, puisque qu’il affectionne Rimbaud, Baudelaire et Villon.
À partir de 1980 et pendant près de deux décennies, les éditions Calligrammes éditent ou rééditent la plupart des livres de Xavier Grall : Solo et autres poèmes (1981), Genèse et derniers poèmes (1982), Et parlez-moi de la terre (1983), Africa blues (1984), Cantique à Mélilla (1984), L’Inconnu me dévore (1984), Barde imaginé (1984), Les Billets d’Olivier (1985), Rituel Breton (1986), Arthur Rimbaud la marche au soleil (1989), Les vents m’ont dit (1991), Chronique de l’Indien – tomes I et II (1995, 1996), Le Cheval couché (1998), Stèle pour Lamennais (2001).