Poète, essayiste écossais, Kenneth White a choisi de vivre en France depuis 1959. Lecteur à l’université de Pau. 1983 : installation en Bretagne, à Trébeurden. Lieu de balades, car c’est au rythme de la marche que viennent les poèmes, et port d’attache d’où partir pour aller voir l’ailleurs. Œuvre dense et multiple : des récits comme La Route bleue, 1983, Les Cygnes sauvages, 1990, La Maison des marées, 2005 ; des essais, La Figure du dehors, 1982, Une apocalypse tranquille, 1985, L’Esprit nomade, 1987 ; des recueils de poèmes : Terre de diamant, 1977, Mahamudra, 1979, Ode fragmentée à la Bretagne blanche, 1980. Les essais sont notamment liés à la notion de « géopoétique » (qu’il a formulée dans une thèse et continue d’expérimenter dans de nombreux centres d’étude). Les recueils de poèmes, où les préfaces donnent une direction : car cette poésie est liée à la connaissance qui progresse vers des domaines inconnus. Kenneth White écrit comme on explore un nouveau continent. Proche de Victor Segalen, à qui il a consacré les essais intitulés Finisterres de l’esprit. Le créateur de la géopoétique souscrit-il au genre du livre de voyage ? « Oui, sans doute. Mais alors de voyages qui dépassent la géographie. Plutôt un livre d’essais, existentiels et intellectuels à la fois — approches, approximations, aperçus — par quelqu’un qui est avant tout un piéton, parfois un passager, toujours un passant ». Son œuvre a été primée à de nombreuses reprises : Prix du rayonnement de la langue française de l’Académie française et Prix Roger Caillois.
White, Kenneth (Glasgow, 28 avril 1936).