À paraître en novembre
432 pages sur papier Enso Classic et sous couverture Rives Tradition
Format : 15 x 21 cm / Poids : 565 g / Prix public : 28 €
EAN : 978.2.8696.5205.7 / novembre 2025
Préface d’Alain-Gabriel Monot
Peintures d’Yves Picquet
Ce volume I de l’Œuvre poétique d’Émilienne Kerhoas contient :
Saint-Cadou (1957), L’Épreuve du temps (1959), La Terre promise (1953), Épars (1969), Le Sens du paysage (1974), À fleurs d’âme (1976 ) et Les Marches (1978)
Extrait
MUSIQUE
Abandonne, des mots,
Le sens désaccordé :
Ils ne sont que grelots
Et leur âme est fêlée ;
Mais livre l’arabesque
Du son longtemps tenu,
Pour que s’ouvre la fresque
D’une existence vue
Par les yeux des nuages,
Quand, pris au fil du givre,
L’homme n’est qu’une image.
Et que l’arbre soit ivre !
Quatrième de couverture
De Landerneau, où elle est née en 1925, à Daoulas, en passant par Saint-Brieuc et Brest où elle exerça le métier d’institutrice, la vie d’Émilienne Kerhoas suit un itinéraire à la confluence des mondes, entre les horizons infinis de la mer et les eaux intérieures. C’est justement en flânant du côté des monts d’Arrée, dans les landes et les collines aux alentours de Saint-Cadou, que tout a commencé. Rassemblée ici pour la première fois, son œuvre poétique porte la trace et le sens du paysage, et fait bon usage des mots médiateurs de la nature. La suivre en ses chemins, c’est franchir toutes les distances pour atteindre la joie, l’amour, le paradis d’enfance, la simplicité, le dénuement, et même Dieu se cachant « derrière un nuage ».
Quand l’air et le feu s’égalisent,
Aux bords martyrisés des eaux
D’où naîtra la terre promise,
Femme, la joie est dans tes os ;
Ce premier volume propose l’intégralité des recueils publiés par Jean Germain, qui fut éditeur des Nouveaux cahiers de jeunesse à Bordeaux. Le second volume réunira, dans un ordre chronologique, les recueils ultérieurs et les « livres d’artistes », dont ceux réalisés avec le plasticien Yves Picquet. Mais de quoi est-il question ? Au scepticisme qui tourmente la conscience moderne, Émilienne oppose la nécessité du chant et l’affirmation heureuse du fait de vivre « dans les feux d’allégresse ». Pour cette fille de Bretagne — éprise d’absolu, rebelle et sauvage, tendre et sensuelle —, il ne pouvait en être autrement !
Yvan Guillemot